...Et de trois ! Après
l'hydrolienne installée en mai 2011 sous le ponton d’honneur du quai Richelieu à Bordeaux (Gironde), qui alimente dix projecteurs, et
l'hydrolienne mise à l'eau à Orléans (Loiret), en novembre 2014 pour une expérimentation de deux ans, une troisième hydrolienne a trouvé place dans la Garonne, toujours à Bordeaux. Développée par la société bordelaise
Hydrotube Energie, l'engin sera testé pendant plusieurs mois avant d'être proposé aux pays riverains des grands fleuves africains...
Depuis fin juillet, l'hydrolienne H3 (
prononcer "H cube") flotte au milieu de la Garonne sous le pont d'Aquitaine à Bordeaux. Ses mensurations, 10 m de long, 4,50 m de large et 3,50 m de tirant d'air (plus 4,50 m de tirant d'eau) la rendent d'autant plus inratable qu'elle est signalée par deux boules noires et un feu à double éclat. Encore en phase test, le prototype H3 rejoindra bientôt le "
Site expérimental estuarien national pour l’essai et l’optimisation hydrolienne", SEENEOH (
*), en cours de création au niveau du pont de pierre.
Dès qu'elle aura été certifiée, l'hydrolienne H3 sera proposée à la vente dans des pays émergents, notamment en Afrique de l'Ouest. "
En Europe, où la consommation électrique est importante et les fleuves peu puissants, notre hydrolienne pourrait alimenter 10 à 20 foyers. Sur le fleuve Congo, elle serait suffisante pour alimenter une ou plusieurs centaines de foyers dans des villages isolés qui tirent actuellement leur énergie de groupes électrogènes" explique Samuel Lauret, chef de projet à Hydrotube Energie. Son coût, hors installation, tournera certainement autour de 100.000 euros. Plusieurs pays auraient déjà exprimé leur intérêt, dont la République du Congo.
(*) NOTE => Lancé il y a quatre ans par le bureau d’ingénierie spécialisé dans les énergies marines renouvelables «Energie de la lune», le projet SEENEOH permet aux industriels de venir tester leur technologie dans la Garonne.