Dans le cadre de la lutte contre
le chancre coloré du platane, l’abattage préventif des arbres a été provisoirement suspendu dans 3 communes traversées par le canal du Midi : Carcassonne, Sallèles-d’Aude et Castelnaudary. Voies navigables de France (V.N.F.), gestionnaire de l’ouvrage, a entendu les doléances des maires concernés. Une étude au cas par cas est en cours pour déterminer les sujets qui devront finalement être abattus.
La future campagne d’abattage des platanes du canal du Midi s’étalera de la mi-février à la fin avril. Un courrier de V.N.F. a été adressé aux maires des collectivités territoriales concernées pour les informer du nombre et de la localisation des arbres qui seront abattus lors des prochains chantiers (les platanes malades bien sûr, mais également les arbres situés dans un rayon de 50 m autour des arbres contaminés, zone définie par arrêté préfectoral).
C’est à la réception de ce courrier que les maires de Carcassonne et Sallèles-d’Aude, puis de Castelnaudary, ont fait part de leur attachement à ce patrimoine arboré qui traverse le centre-ville de leur commune et ont demandé au gestionnaire d’être moins radical dans ses abattages. Comme nous le précise Jacques Noisette de la Direction territoriale Sud-Ouest de V.N.F., "
si les élus ne remettent aucunement en question l’abattage d’arbres potentiellement dangereux, car fragilisés par le champignon, ils souhaitent préserver les sujets concernés par les mesures prophylactiques, c’est-à-dire abattus préventivement". La direction générale de V.N.F. a accepté de revoir sa copie. Le gestionnaire accompagné des représentants des communes retourne sur le terrain pour réexaminer les arbres et décider de ceux qui seront finalement prochainement démontés.
Environ 2 000 arbres devaient être abattus durant cette 1re campagne, un chiffre qui sera donc revu à la baisse. Rappelons que si, aujourd’hui , la réglementation ne préconise aucune alternative à l’abattage, des expérimentations de traitements chimiques doivent avoir lieu en 2014. Le ministère de l’Agriculture a examiné le 16 janvier dernier la proposition de la société Cetev (Centre d'Expertise en Techniques Environnementales et Végétales) située en Haute-Garonne. Il a demandé un complément d’étude avant de lancer l’expérimentation sur les arbres qui seront mis à disposition par V.N.F.