Il n'aura pas fallu longtemps pour que le club d'aviron - fraîchement installé sur les berges de la commune de Saint Maur, au niveau du pont de Bonneuil - déclenche les hostilités.
Comme il y a une cinquantaine d'années, les rameurs veulent que les hors-bords quittent la Marne.
Tract distribué en 1962 pour interdire les hors-bords... (page 148 de l'excellent livre, malheureusement épuisé, de Michel Riousset : "de Lagny à Charenton. Les bords de Marne du Second Empire à nos jours").
En autorisant l'implantation de ce club d'aviron au beau milieu d'un bassin de vitesse jusque là réservé au club de ski nautique de Saint Maur, l'ancien maire, Jean-Louis Beaumont, ne pouvait pas ignorer qu'il créait une situation explosive. Mais cela faisait partie, semble-t-il, de la brassée de pétards à méches courtes qu'il avait promis à son successeur, Henri Plagnol.
Victime collatérale de cette guéguerre, le petit
chantier naval ML Marine, dont les pontons se trouvent à l'entrée du bassin de vitesse, est accusé d'abriter illégalement les bateaux des skieurs et qualifié de "port sauvage" par le journal "Le Parisien" (édition Val de Marne du 13 avril 2009).
"Tout cela est faux, s'agace la capitainerie du port de commerce de Bonneuil, propriétaire du terrain où est implanté le chantier naval, nous sommes gestionnaires de cette portion de la boucle de la Marne sur une largeur de 25 mètres et les pontons de "ML Marine" n'empiètent pas au delà. La seule chose que nous pourrions demander au club de ski nautique serait de déplacer un peu les bouées du parcours de slalom. Elles peuvent gêner, parfois, les bateaux de commerce..."
Déplacer les bouées du slalom, ce serait les aligner au droit du ponton du club d'aviron (ambiance garantie !)
Il est donc grand temps pour la Mairie de Saint Maur de séparer les protagonistes. Un club d'aviron ne peut pas cohabiter sereinement avec un club de ski nautique.