Le 1er juin dernier, Radia Ouarti, ancienne directrice adjointe de la mission Tramway au Grand Dijon, a été nommée conseillère technique Transport fluvial & Transports urbains au cabinet de Frédéric Cuvillier, ministre délégué chargé des Transports, de la Mer et de la Pêche. Dès son arrivée, elle a entrepris une large tournée des "popotes" fluviales, depuis les gestionnaires des voies d'eau jusqu'aux chargeurs.
Les règles du ministère sont strictes : Radia Ouarti ne s'exprimera pas sur les dossiers brûlants du fluvial. Pour l'avenir du canal Seine-Nord, le remplacement des platanes du canal du Midi ou le changement de statut de Voies Navigables de France, se reporter au discours prononcé par le ministre Cuvillier lundi 3 septembre à Béthune... "
Mon rôle, souligne la conseillère technique,
est d'être une courroie de transmission entre les différents acteurs du monde fluvial et le ministre qui a une feuille de route en matière de transport, et de transport fluvial en particulier."
Radia Ouarti, 29 ans, est diplômée de Sciences Po Aix-en-Provence. Dans le cadre de son précédent poste, à la mission Tramway du Grand Dijon, elle a découvert les canaux bourguignons et suivi les affres d'une décentralisation qui n'a finalement pas eu lieu. Là s'arrêtait, jusqu'à sa nomination, sa connaissance du monde fluvial. Une inexpérience qu'elle souhaite compenser par le travail, mais qu'elle voit aussi comme un atout. "
J'arrive avec un œil neuf, sans a priori et avec la volonté de travailler avec tout le monde".
Depuis son arrivée au ministère, elle a donc rencontré les responsables des syndicats de bateliers, les dirigeants de Voies Navigables de France, plusieurs sociétés de chargeurs ou encore les membres de l'association "Entreprendre pour le fluvial". D'autres rencontres sont prévues dans les semaines à venir, notamment avec la Compagnie générale du Rhône. "J
'ai découvert un monde captivant, explique-t-elle,
riche d'une très grande variété de métiers : du fret au transport de voyageurs en passant par la plaisance. Avec plus de 6.000 km de voies navigables, nous disposons en France d'un patrimoine incroyable. Le fluvial est un secteur qui doit être mieux connu et doit travailler à mieux se faire connaître".