En septembre 2011,
un article du Midi Libre annonçait «
Le vœu de Georges Frêche de créer à Montpellier un port, va devenir réalité » et citait Robert Navarro, sénateur et premier vice-président de la région Languedoc-Roussillon, qui clamait son enthousiasme : «
C’est de l’argent bien investi qui va apporter du cachet, de l’attractivité ». Six mois plus tard, le projet ne paraît pas être à l’ordre du jour et nos demandes successives d’entretien avec Robert Navarro ou un autre élu de la région sont restées sans réponse. Alors Port Marianne, info ou intox ?
Port Marianne est dans les cartons de la Région depuis des années. Prévu sur le bassin Jacques-Cœur à 8 km de la mer, le projet s‘avère aussi techniquement compliqué que coûteux. En plus d’importants travaux pour rendre le Lez navigable, il nécessitera la construction d’un système d’ascenseur à bateaux et de deux écluses sur le fleuve côtier.
Préalablement à tous travaux, la Région doit avoir acquis des parcelles de rives privées et d’autres qui appartiennent à la Communauté d’agglomération de Montpellier. Ce n’est qu’une fois propriétaire du lit mineur du Lez que la Région pourra demander les autorisations réglementaires dans les domaines de la protection de l’eau et de l’environnement. «
La Direction départementale des territoires et de la mer (DDTM) de l’Hérault a été consultée sur ce sujet par les services du Conseil régional » souligne Yves Gavalda, directeur départemental adjoint de la DDTM confirmant que des démarches ont bien été entamées dans ce sens par la Région.
Mais, depuis, Robert Navarro a vu son impunité parlementaire levée, le 15 mars dernier, par le bureau du Sénat (Il est mis en cause dans un dossier d'abus de confiance touchant aux frais de fonctionnement de la fédération du Parti socialiste de l'Hérault...).
Au vu de la situation politique de Robert Navarro, principal porteur du projet ; au vu des démarches d’acquisition à envisager et du manque d‘enthousiasme à s’exprimer des élus de la Région ; il n’est pas interdit de penser qu’espérer joindre Montpellier par le Lez en 2015 - comme annoncé prédemment haut et fort par l'élu - reviendrait à se laisser «
mener en bateau »...
NOTE => À ce propos, l'article de Frédéric Vinson dans le magazine Internet "Chicxulub" et les commentaires qui l'accompagnent, offrent un éclairage - certes partisan - mais bien documenté.