Lundi matin, 14 février - un mois presque jour pour jour après son
naufrage dramatique au pied du rocher de la Loreleï le 13 janvier dernier - le "Waldhof" a été remis à flot puis évacué vers la petite darse de Saint Goar. Fin du cauchemar.
Le même jour, les douze membres de la cellule de crise, policiers et responsables du service de la navigation, en charge de la communication,
ont fait leurs adieux à la Presse : ...
"
Nous reprenons demain nos activités "normales", après avoir vécu, à vos côtés, quatre semaines épuisantes mais passionnantes. Nous avons fait de notre mieux pour vous tenir informés et nous espérons y être parvenus...".
Ils ont fait beaucoup mieux qu'y parvenir :
- Pas de langue de bois, des informations précises, détaillées et actualisées en permanence ; au total, plus de 120 notes et communiqués publiés et 2 points presse "Avarie-Loreleï" chaque jour ; une communication de crise vraiment exemplaire !
C'est donc maintenant l'heure des comptes et elle va être douloureuse :
- 2 morts, des centaines de bateaux et de convois immobilisés, 2 millions de litres d'acide sulfurique déversés dans le Rhin, des évacuations temporaires, des arrêts de la circulation routière et ferroviaire, des moyens énormes mis en œuvre pour éviter une catastrophe... Le préjudice est considérable !
Quant aux causes de l'accident, elles restent encore à déterminer, mais il ne fait aucun doute que le chavirage est dû à la formation d'une
carène liquide. Carène liquide dont les effets ont été renforcés par l'absence de cloisons longitudinales dans les citernes du chimiquier. D'où la
gêne de la Commission Centrale pour la Navigation du Rhin (CCNR) en charge de la réglementation des bateaux et de la navigation sur le Rhin.