Au port de Cognac, la thèse de la part des anges a du plomb dans l'aile.
Les trois bateaux qui sont partis en fumée dans la nuit du 20 au 21 février 2008 n'auraient pas été incendiés par l'opération du Saint Esprit.
C'est Emmanuel Rappet, l'incendiaire présumé, qui l'affirme.
Il aurait balancé une fusée de détresse à l'intérieur du "Saint Michel III", un superbe Posillipo de 14m, puis aurait été victime de son explosion, alors qu'il tentait d'éloigner du brasier les bateaux voisins.
Selon la
"Charente Libre" (09/04/09) qui rapporte ses propos, il aurait avoué avoir agi à la demande du propriétaire du "Saint Michel III", Hugo Maffini, contre la promesse d'une somme d'argent "rondelette".
Soupçonné d'être le commanditaire de l'incendie, Hugo Maffini a donc été placé sous contrôle judiciaire. Figure locale - ancien joueur de Rugby, ancien entraineur de l'US Cognac et propriétaire d'un restaurant, "La Bodéga", qu'il vient tout juste de vendre - Il a été mis en examen pour tentative d'escroquerie à l'assurance, et complicité d'incendie volontaire.
Sur le port, la stupeur a fait place à la fureur. Et, à l'instar du propriétaire de l'Alissa, un joli petit Arcoa détruit dans l'incendie, tous ceux qui s'étaient cotisés pour venir en aide à Emmanuel Rappet ne décolèrent pas.