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2017 sera moins pire que 2016 !" Une quasi certitude pour les transporteurs fluviaux - artisans et armateurs - réunis vendredi aux pieds de la Tour Eiffel, pour présenter leurs vœux à bord d’un des bateaux des «
Vedettes de Paris », Difficile en effet de faire pire qu'en 2016 : moins 8,5% en tonnes-kilomètres sur l’ensemble des bassins l'an dernier, dont 10% de moins sur l’axe Seine, et moins 28% ( !) pour le trafic passagers du tourisme fluvial en région parisienne…
Les causes de cette année fluviale désastreuse auront été nombreuses : blocages d'infrastructures stratégiques au moment de l'adoption de la loi Travail, crue exceptionnelle sur le bassin de la Seine en mai-juin 2016, énorme baisse de la production céréalière, chute spectaculaire du tourisme à Paris, longue grève à la Compagnie Nationale du Rhône en novembre dernier, et réponses trop lentes et molles des pouvoirs publics à cette série de catastrophes.
Dans un duo complice, les deux co-présidents de "Transporteurs fluviaux de France" (TFF), Michel Dourlent, président de la
Chambre nationale de la batellerie artisanale (CNBA) et Didier Léandri, président du
Comité des armateurs fluviaux (CAF) ont donc détaillé leurs vœux et leurs priorités pour 2017. Ils souhaitent :
- Une participation officielle de TFF à la gouvernance de la société de projet Seine-Escaut, et un démarrage effectif des travaux de ce grand canal dans le courant de l'année ;
- Une remise à niveau urgente de l'axe Seine, avec l'ouverture d'un accès fluvial direct au port maritime du Havre par une "chatière" sans cesse promise mais sans cesse remise, la réhabilitation de l'écluse de Méricourt, et la mise à grand gabarit de l'Oise et de la Petite Seine ;
- L'adoption de pratiques non discriminatoires pour les frais de manutention dans les ports maritimes du Havre et de Marseille, en suivant l'exemple du port de Dunkerque ; l'achèvement du processus de révision des "Règlements particuliers de police fluviale" ; et un vrai soutien à l'entreprenariat et à la modernisation de la cale...
=> En résumé, et pour faire simple, les transporteurs fluviaux souhaitent qu'on passe enfin du verbe à l'action, et des promesses aux réalisations...