Le départ fut tout aussi acrobatique que l’arrivée. Quoique, avec l’expérience, on s’aguerrit. Le Rhône est maintenant majestueux. Très large, mais aussi très calme. Je croise les doigts pour les jours qui viennent. Pourvu que ça dure…
La chaleur commence à devenir très présente, et s’ajoute aux épreuves de
Nathalie Benoit. Nous avançons dans un cadre somptueux. Saint-Vallier (Drôme), ravissante avec ses maisons de couleur alignées le long du quai, les ruines du château de Serves-sur-Rhône, et les montagnes parsemées de vignes, c’est à couper le souffle. Pas celui de Nathalie qui rame imperturbablement, s’arrêtant seulement quelques secondes de temps à autre pour boire un peu d’eau.
Dans l’écluse de Bourg-les-Valence comme dans les autres au grand gabarit, nous nous amarrons à l’un des bollards flottants, et la stabilité se fait en douceur grâce au joystick du Vision Le Boat. Une fois qu’on s’y est habitué, on ne peut plus s’en passer ! C’est une souplesse incroyable au bout des doigts pour les manœuvres.
Après le déjeuner dans la jolie ville de Tournon, où la vieille forteresse fait face au fleuve, nous repartons, accompagnés par le Club aviron de Tain-Tournon, qui a dépêché ses meilleurs ambassadeurs et ambassadrices. Ils nous quitteront vers l’écluse de Bourg-les-Valence, au moment où l’Isère vient ajouter ses eaux au Rhône. De l’autre côté, c’est 5 avirons qui nous escorteront, dont un Huit impressionnant manœuvré par des têtes charmantes.
Ce soir, nous dormons à Valence, et Nathalie me confiait tout à l’heure qu’un peu plus tôt dans l’après-midi, elle avait entendu une cigale. La Méditerranée approche…