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Défi PLMR |
Les 300.000 coups de rame de Nathalie Benoit (24e jour) |
2013-07-09 - 08:57 |
La sortie de Chalon-sur Saône (Saône-et-Loire), où nous avons passé la nuit, s’est faite groupée. Nathalie était accompagnée par 2 doubles et une Yolette (4 rameurs avec 2 avirons chacun, guidés par un barreur), l’un des engins les plus rapides qui soit à la rame. Tous les jeunes de ces bateaux venaient bien sûr du Cercle de l’aviron de Chalon-sur-Saône, où le skiff de Nathalie est resté après l’arrivée mémorable d’hier.
Les avirons sont un peu plus loin devant, et les pompiers, sur une barque en alu avec un gros moteur, font la police, si j’ose dire. Ils jouent les chiens de berger et vont au cas où avertir les bateaux qui remontent. Si besoin est, la puissance du Vision est telle que je peux la rejoindre très rapidement. Tout va donc pour le mieux dans le meilleur des mondes. Le courant est portant, le vent souffle à peu près dans le bon sens, quand il ne tourne pas, et nous avons enfin pu déployer le taud pour nous protéger du soleil, car il n’y a plus de ponts bas sur l’eau. Cela change tout. Je pilote à l’ombre, et par cette chaleur, c’est hautement appréciable. Pour Nathalie, c’est différent. La chaleur est écrasante et rend tout effort très pénible. Au soleil, sur l’eau, il n’y a pas la moindre ombre. Malgré une crème à indice élevé, elle a attrapé un petit coup de soleil sur l’épaule.
En dépit de la largeur de la rivière, quelques personnes se sont déplacées sur les berges. Elles prennent des photos, nous demandent de ses nouvelles, l’encouragent : « Tu vas y arriver ! Vas-y Nathalie ! ». Il y a même un gros 4x4 qui nous suit au pas en cahotant sur la rive en klaxonnant, et, sur l’eau, un beau bateau de plaisanciers qui fait sonner sa trompe. Une troupe de cygnes regarde notre équipage avec étonnement et un peu de suspicion. Un succès sur l’eau !
La pause déjeuner se fait à l’ancienne écluse de Gigny, bien connue des habitués de la Saône. Un mouillage sûr et des services, mais hélas, le boulanger qui servait les croissants le matin a disparu. Nous arrivons à l’écluse d’Ormes en milieu d’après-midi, en compagnie d’un plaisancier, alors qu’un paquebot-hôtel en sort. Nathalie se sent un peu petite dans cet espace immense, mais tout se passe le mieux du monde.
C’est ensuite l’arrivée à Tournus, où spontanément les gens applaudissent depuis les quais, et descendent sur le ponton de la halte pour venir féliciter la championne pour son courage. Ce soir, la température est un peu retombée, mais nous savons maintenant que Nathalie Benoit a une autre chose à craindre : la chaleur.
Jean-François Macaigne (POUR FLUVIAL)
NOTE => Le défi PLMR de Nathalie Benoit - déjà 24 jours ! :
=> 1er et 2ème jour - Paris puis la Haute Seine
=> 3ème jour - Haute Seine
=> 4ème jour - de la Haute Seine au canal du Loing
=> 5ème jour - Canal du Loing
=> 6ème jour - Canal du Loing
=> 7ème jour - du canal du Loing au canal de Briare
=> 8ème et 9ème jour - Canal de Briare
=> 10ème jour - du canal de Briare au canal latéral à la Loire
=> 11ème jour - Canal latéral à la Loire
=> 12ème jour - Canal latéral à la Loire
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