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Défi PLMR |
Les 300.000 coups de rame de Nathalie Benoit (18e jour) |
2013-07-03 - 09:28 |
Le cérémonial se déroule aux alentours de 9 h du matin. Les pompiers qui accompagnent Nathalie Benoit pendant la journée sont arrivés depuis un petit moment déjà. La plupart du temps, nous les invitons à partager le café dans le carré, et nous faisons connaissance. Puis ils nous aident à descendre le skiff de son berceau sur le pont supérieur et à le mettre à l’eau. C’est alors que les supporters s’approchent, accompagnés par les photographes - la presse locale, les curieux, et tous ceux qui veulent immortaliser l’évènement. Les collègues de pompiers sont là aussi, quand ils peuvent. Pendant ce temps, les questions fusent : « Quand arrivez-vous à xxxx ? À quelle heure serez-vous à xxxx, pour que l’on vous regarde passer ? Pensez-vous qu’il soit possible de dire un mot à Nathalie ? »...
Justement, la voilà. Dans une minute, elle sera dans son bateau, jusqu’à la pause déjeuner. Il faut faire vite. Elle est concentrée, mais sourit quand même, plaisante, s’installe dans le skiff avec l’aide des pompiers. Pendant un moment, on ne la voit plus, sauf du haut du Vision, puis elle réapparaît à quelques mètres, ajuste ses avirons, et s’écarte des berges.
C’est à ce moment qu’il faut se dépêcher. Tout le monde à bord. Le moteur est allumé, on vérifie une dernière fois que tout va bien, que tout le monde est à bord, pompiers compris, et on largue les amarres. Le Vision s’écarte en latéral (c’est l’une des possibilités du bateau, et ça impressionne toujours beaucoup, enfin, ceux qui connaissent) et l’aventure du jour prend son envol.
Aujourd’hui, en partant de Paray-le-Monial (Saône-et-Loire), nous avons pris à bord la journaliste d’un quotidien régional, dont le photographe nous a suivis en voiture. Il effectuait ses clichés depuis les ponts, les berges, les écluses, sans avoir hélas le plaisir de la balade. Nous avons fait une pause déjeuner en pleine nature, et avant de nous quitter, une dernière interview s’est déroulée à l’ombre des platanes. Ils s’en sont allés ensuite, marchant vers le prochain pont pour reprendre leur voiture. Nous sommes retournés dans notre voyage en solitaires. Car, même si le monde s’agite autour de nous, notre bulle se déplace sur l’eau avec cette difficulté de partager la vie que nous menons à bord, avec ses contraintes et ses impératifs, qu’ils soient humains ou publicitaires.
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