Après trois semaines de fermeture - un arrêt de navigation d'une durée exceptionnelle pour le Rhin - le grand fleuve va enfin pouvoir reprendre son trafic.
Tout risque d'explosion est désormais écarté sur les lieux du naufrage du chimiquier allemand "Waldhof". Il n'y a plus d'hydrogène dans les citernes du bateau. Les habitants de Saint Goar respirent, et le service de navigation de Bingen a autorisé ce matin, pour la première fois depuis le 13 janvier, le passage d'une demi-douzaine de bateaux avalants, sous étroite surveillance.
Le "Pugna-Vitae", un automoteur de 80m, a été le premier "avalant" à franchir la zone du naufrage. Il circulait à vide et était accompagné d'un responsable du service de la navigation. L'impact sur la stabilité de l'épave est mesuré à chaque passage de bateau, car
le risque d'un glissement du "Waldhof" inquiète toujours les autorités.
Le pompage d'une partie de l'acide sulfurique contenu dans les citernes du "Waldhof" devrait permettre d'alléger suffisamment le bateau pour le tirer à l'écart du chenal. L'opération, délicate, prendra encore quelques jours, et les 450 bateaux et convois bloqués en amont s'impatientent...
Le préjudice subi par ces centaines de mariniers immobilisés est énorme. En France, le syndicat "La Glissoire" et la Chambre de la batellerie (CNBA)
appellent les bateliers à leur transmettre une copie de leurs demandes d'indemnisation. Ils envisagent avec l'OEB (Organisation de la Batellerie Européenne), un recours commun.