La Meuse française n'aura pas été navigable bien souvent depuis le 15 octobre, date du début de son dernier chômage. Un étiage sévère, suivi d'une crue soudaine, vite relayée par le gel et les glaces... Et, maintenant, pour clore cette série d'avatars, des roches qui se détachent de la voûte de Revin quelques semaines avant le chômage de printemps !
À Revin, les éboulements ont fait suite au gel. 2 tonnes de pierres se sont détachées de la voûte, entraînant la fermeture immédiate du souterrain le 28 février (
Avis FR/2012/00613). Une expertise sera effectuée le 15 mars pour déterminer la nature des travaux à entreprendre. Mais il y a fort peu de chance que la navigation puisse être rétablie (
*), dans sa continuité, avant le 27 avril, date de fin de chômage pour la Meuse. Soit six mois consécutifs de quasi fermeture.
Il aura fallu, cette année encore, une bonne dose d'abnégation chez les barragistes pour abattre puis remonter à deux reprises, en décembre puis en février les vieux barrages à aiguilles : 1.000 à 1.500 aiguilles d'une vingtaine de kg par barrage (des aiguilles en bois de 3m de long). Il reste encore 23 barrages à aiguilles sur la Meuse, et ils attendent toujours leur remplacement par des ouvrages automatisés...
NOTE => Le responsable du pôle exploitation de cette section de la Meuse confirme cependant qu'aucun bateau n'est bloqué sur zone et, qu'en cas de besoin, les "commerces" pourraient obtenir une autorisation exceptionnelle pour franchir le tunnel de Revin.