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| Croyances fluviales |
| Le cierge des noyés - une pratique batelière oubliée |
| 2015-03-07 - 16:06 |
Une pratique oubliée ? Ce n'est pas si sûr... Quand Nick Gray retrouve un vieux cliché sur lequel il aperçoit un marinier debout sur son bachot, et remorquant une bassine avec, en son milieu, une bougie allumée, il se rappelle une très ancienne croyance : Selon elle, pour retrouver le corps d'un noyé, il suffirait de tracter derrière soi une sébile qu'on laisse flotter avec un cierge planté dans une miche de pain bénie. Le cierge s'éteint dès qu'on passe au dessus du corps...
Plus étonnant encore, Annette Pinchedez raconte dans son ouvrage « Croyances et Coutumes des gens de rivières » que cette croyance est à l'origine d'un des plus dramatiques incendies de Paris, en avril 1718. Une pauvre femme dont le fils venait de se noyer, avait mis à l'eau un cierge allumé dans une sébile. La bassine avait dérivé un moment avant de venir s'arrêter contre un bateau de foin amarré au quai de la Tournelle.
Pour éviter que la barge enflammée ne mette le feu à leurs bateaux, les mariniers voisins l'avaient aussitôt détachée et elle était venue s'encastrer sous les poutres du Petit-Pont, aux pieds de la cathédrale Notre-Dame. Les maisons construites sur le pont - comme c'était la coutume à l'époque - étaient parties en fumée et l'incendie s'était rapidement propagé alentour. | les derniers murmures | Réagir à ce murmure |