Depuis environ un an, à l’entrée de Saint-Firmin-sur-Loire (Loiret), les prés situés en contrebas du canal latéral sont perpétuellement inondés. Les fossés ont été curés, les fissures des perrés rebouchées, mais rien n’y fait. Pourtant preuve a été faite que l’eau vient bien du canal. Les laboratoires spécialisés ont été appelés à la rescousse par Voies Navigables de France pour résoudre le mystère.
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Il ne s’agit pas vraiment d’une fuite mais plutôt de suintements un peu partout » explique Pascal Stourm, chef de la subdivision Voies Navigables de France (VNF) de Briare
. Une origine naturelle de l’eau, issue d’une résurgence comme il y en a beaucoup en bord de Loire, a un temps été évoquée. Il est vrai que les cartes d’état-major portent à cet endroit précis le symbole des « marais ». Partant de cette hypothèse, VNF a recreusé le fossé parallèle au canal pour faciliter l’évacuation de l’eau sous la levée de Saint-Firmin.
Mais quand, en novembre 2010, on fait baisser le niveau d'eau du bief en profitant du chômage du canal, le pré s’assèche aussitôt. L’hypothèse d’une origine naturelle de l’eau ne tient plus. Les travaux de colmatage effectués resteront sans effet. Et, deux jours après la remise en eau, le 20 décembre, les prés sont à nouveau noyés.
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Après cette constatation, nous sommes passés à la vitesse supérieure. Le Laboratoire régional de Blois est intervenu le 5 janvier et de nouvelles études seront menées fin février pour établir un diagnostic sûr. » En attendant, VNF limite le mouillage à 2 m au lieu de 2,20 m et abat des arbres en bord de canal pour soulager la digue.
D’après Pascal Stourm, la perte d’eau n’a pas une grande incidence sur le niveau du bief. «
Ce qui me chiffonne, c’est surtout que la digue soit abreuvée en permanence et fragilisée. » explique-t-il. Sans doute craint-il aussi que le plafond du canal ne soit en cause sur ce linéaire long de 984 m entre les deux ponts.