Les très fortes précipitations qui se sont abattues du 29 avril au 2 mai 2013 sur la Côte-d’Or, ont provoqué un événement rarissime : la submersion partielle du canal de Bourgogne !
Pendant une semaine, du 2 au 8 mai les inondations ont rendues la navigation impossible, aussi bien sur le versant Saône que sur le versant Yonne du canal.
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Sur le versant Yonne, la crue de l’Armançon - l’une des plus fortes de ces 20 dernières années - a engendré une surveillance accrue du barrage de Pont-et-Massène qui a atteint la côte de 21 m (le niveau critique est à 22 m).
5 communes étaient menacées et la préfecture de Côte d'Or a demandé, le 3 mai, l'évacuation des 200 personnes les plus exposées. Plus en aval, dans le Tonnerrois, une berge de la rivière endiguée s’est affaissée et le flot de l’Armançon est allé submerger le canal et inonder plusieurs maisons éclusières (les dégâts ne sont pas encore complètement connus).
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Sur le versant Saône, entre Pont-d’Ouche et Dijon, le débit de
l’Ouche qui accompagne le canal, a rapidement dépassé les 100 m3/seconde, provoquant des débordements qui ont submergé les chemins de halage et les écluses, puis inondé bon nombre de maisons éclusières. Certains chemins de halage auraient été fortement endommagés par ces inondations. Les services de V.N.F. ont bien tenté d’abaisser, depuis St-Jean-de-Losne, le niveau d’eau des biefs afin d’essayer de diminuer, par ricochet, la hauteur des biefs submergés de la vallée de l’Ouche. Mais les débits évacués se sont montrés très insuffisants par rapport à la violence et au volume de la crue.
Les choses reviennent progressivement à la normale depuis hier, et la navigation, déjà partiellement rouverte, devrait être rétablie sur tout le canal dès demain. Néanmoins Il est encore trop tôt pour juger de l’ensemble des dégâts, puis y remédier...