Les plus beaux voiliers d'Europe ont fait escale à Dunkerque avant de rejoindre Rouen pour la grande Armada, l'"
Armada de la Liberté", qui fêtera cette année, du 6 au 16 juin, sa sixième édition en 25 ans d'existence. Les organisateurs des manifestations «
Dunkerque 2013, Capitale régionale de la culture » ont saisi cette heureuse coïncidence pour marquer de façon spectaculaire la vocation maritime de la cité. Et ils ont accueilli et fêté, en avant-première, pendant quatre jours, du 30 mai au 2 juin, les plus prestigieux des grands voiliers historiques européens.
La plupart de ces majestueux bateaux, souvent sauvés du déchirage par de valeureuses associations ou fondations, sont aujourd’hui des navires-écoles. Parmi eux, deux voiliers russes, le quatre-mâts barque
Kruzenshtern, deuxième plus grand voilier du monde (115 m hors tout), et le trois-mâts carré
Mir, considéré comme le plus rapide dans sa catégorie ; le dernier grand voilier français, le célèbre
Belem (classé Monument Historique en 1984) et l'
Etoile du Roy, réplique d'une frégate de 1745 ; et encore, le
Dar Mlodziezy, trois-mâts carré polonais, et l’élégante goélette portugaise à quatre-mâts,
Santa-Maria-Manuela. Enfin, le trois-mâts barque
Artemis, les bricks
Mercedes et
Morgenster, qui proposaient des sorties en mer de trois heures.
500 000 visiteurs étaient attendus sur les quatre jours. Dès le jeudi 30 mai, il y avait affluence sur les quais, et sur les bateaux dont la visite était gratuite. Une sirène stridente interrompait régulièrement les chants de marins, annonçant la levée du pont de l’Université, et le passage vers le bassin du Commerce des derniers arrivés de la flottille d'anciens bateaux de travail et de voiliers classiques, venue du Nord-Pas-de-Calais, de Belgique, des Pays-Bas et d'Angleterre. D’autres unités d’exception interpellaient le promeneur presque autant que l’impressionnante forêt de mâts. C'était le cas des
Pen Duick d’Eric Tabarly venus, eux, de la Cité de la Voile à Lorient.