Après bien des déboires depuis son ouverture en 1843, le canal de Lalinde - le petit canal de dérivation de la Dordogne qui relie Mauzac à Tuilières - est enfin l'objet de bonnes nouvelles. La navigation de la gabarre "Henri-Gonthier", propriété de la commune de Saint-Capraise-de-Lalinde, vient d'y être autorisée sur un tronçon de 4 km. Cette décision relance l'espoir de voir un jour le canal, coupé en deux depuis les années 60, retrouver son intégrité...
En 2012, le
Syndicat du canal avait aménagé les passerelles pour rendre le bief aval à la navigation. C'est grâce à ces travaux que l'autorisation de naviguer vient d'être accordée à la gabarre à passagers de Saint-Capraise. A la saison prochaine, le bateau débutera des balades d'une heure, réservées dans un premier temps aux tour-opérateurs, de Saint-Capraise au pont de Couze. La Mairie cherchera prochainement un délégataire pour sa gestion.
La prochaine étape pour le syndicat du canal sera le remplacement de quatre portes d'écluses, la réfection de la fausse écluse du pont-canal et la restauration du déversoir. Le Syndicat, qui a déjà réuni 20% du montant de ces travaux, estimé à 400.000 euros, espère réunir le financement complet pour lancer les chantiers en 2015.
Il restera ensuite à rendre son intégrité au canal coupé en deux par un ouvrage routier. Impossible? Pas si sûr. Le projet de construction de la "voie de la vallée", une nouvelle route qui doit relier Bergerac à Couze-Saint-Front, pourrait être l'occasion de modifier le pont de Couze pour laisser à nouveau passer les bateaux jusqu'à Mauzac-et-Grand-Castang. D'après Frédéric Gontier, président du Syndicat du canal et premier adjoint de Saint-Capraise, l'idée est plutôt bien reçue par le Conseil général de la Dordogne. Le petit canal gascon a à nouveau des raisons d'espérer...