Le barrage de Vallagon sur le Cher, au niveau de la commune de Bourré (Loir-et-Cher), est enfin réparé. Les aiguilles seront descendues demain matin !... Le barrage attendait sa réfection depuis octobre 2006 (
*). Sa remise en fonction précède de quelques semaines la restauration, en aval, des 6 autres barrages
qu'une violente crue avait littéralement balayés l'an dernier.
«
Si la météo ne nous joue pas des tours et… que nous ne tombons pas sur des imprévus (on ne peut pas connaître l’état exact des barrages tant qu’ils ne sont pas à sec) les travaux seront terminés à la mi-octobre » annonce Vincent Loison, le responsable technique du Syndicat du Cher canalisé.
Vallagon était le plus périlleux, car le plus exposé à des montées d'eau imprévisibles. De Bray, en aval de Saint-Aignan, jusqu'à Bourré, le Cher dévale sur environ 15km sans barrage et avec des affluents. Et, quand une rivière canalisée est privée de barrages,c’est la météo et la pluviométrie qui dictent leur loi. «
Une fois Montrichard et Chissay restaurés, nous maîtriserons la mise à sec de Civray, Bléré, Nitray et Roujoux», précise Vincent Loison.
Ces travaux, ce n’est pas une mince affaire pour le Syndicat gestionnaire de la rivière et pour ses 6 agents : 7 barrages à aiguilles mis à sec et entièrement rénovés. Leurs longrines, leurs fermettes, leurs tabliers et les aiguilles, les centaines d'aiguilles, cela demande de l'organisation et de la force physique. Chaque longrine de 3m pèse 230 kg, une fermette et un tablier 150 kg…. Rien que pour Vallagon (47m de large) : 10 tonnes de matériel transporté !. Des agents de la communauté de communes Val de Cher, de Bourré et de Saint-Julien sont donc venus en renfort.
Et, le soir, ces passionnés trouvent encore la force de charger des photos sur Internet après avoir chargé des longrines toute la journée. C'est ce qui nous permet de suivre, pratiquement en temps réel, l'avancée des travaux sur le nouveau site du syndicat :
http://www.cher-canalise.fr/.
(*) - NOTES => La petite ville de Bourré ne pouvait pas assumer seule la réparation du barrage. Il a donc fallu attendre le rattachement des communes du Loir-et-Cher au Syndicat du Cher canalisé, en janvier 2011, pour pouvoir enfin financer les travaux.