En janvier,
Ports de Paris a obtenu une
autorisation inter-préfectorale de dragage pour les dix ans à venir. Parmi les nouvelles mesures mises en place dans le plan de gestion « vertueux » de l’établissement public, une meilleure prise en compte de la sensibilité environnementale des espaces portuaires et la mise en place d’une surveillance des milieux aquatiques en aval des dragages.
Chaque année, Ports de Paris, qui gère 70 ports en Île-de-France, doit extraire et gérer de 30 à 50.000 m3 de sédiments.
L’obligation d’obtenir, depuis le 1er janvier 2012, une autorisation au titre de la loi sur l’eau a conduit Ports de Paris à engager une réflexion globale sur ces dragages d’entretien et à formaliser méthodes et techniques dans un schéma directeur.
Aux études bathymétriques et de qualité des sédiments qui étaient déjà réalisées pour tout dragage, s’ajoute désormais une meilleure prise en compte de la sensibilité environnementale des sites : proximité d’un captage d’eau potable, présence d’une frayère, choix des périodes de dragage. Une nouvelle attention sera portée à l’incidence de la remise en suspension des sédiments sur le milieu aval.
Côté sédiments, les filières en place permettent déjà de valoriser 97% des matériaux extraits. La part inerte est utilisée en remblaiement de carrières, la part non-inerte, triée et traitée, finit en sous-couche routière ou en couverture de centre d’enfouissement. Deux nouvelles pistes devraient faire l’objet d’opérations pilote : la remise en circulation des sédiments dans le cours d’eau et la redistribution des sédiments par le nivellement des fonds. Deux solutions qui, si leur mise en œuvre est concluante, permettraient de redistribuer les sédiments sans les extraire des eaux.