Le secrétaire d'État aux Transports, Alain Vidalies, a tenu à dire lui même aux délégués du Comité des armateurs fluviaux (CAF), réunis en Assemblée générale à Paris le 7 avril dernier, le soutien de l'État, et de ses établissements publics, au transport et au tourisme fluvial (
*). Ce faisant il répondait aux inquiétudes du président du CAF, Didier Léandri, et il lançait les sept ans du compte à rebours du canal Seine-Nord-Europe, dont beaucoup admettent aujourd'hui qu'il pourrait être mis en service dès 2023...
Après avoir remercié le ministre pour la série d'initiatives prises par l'État en 2014 en faveur de la filière fluviale (réalisation effective de Seine-Nord-Europe, contrats de Plan Europe - État - Régions , aide à la pince pour la filière conteneurs, instauration d'une Conférence Nationale sur le Fret fluvial, désignation de Jacques Maillot, ancien président de Nouvelles Frontières, comme chargé de mission pour les croisières martimes et fluviales...) D. Léandri s'inquiétait du non respect des engagements financiers en faveur de la modernisation de la flotte, de la diminution drastique des moyens accordés à VNF pour son budget d'investissements (moins 25% !), de la complexité grandissante des réglementations techniques, et de l'incompatibilité de certaines nouvelles règles sociales avec l'activité fluviale (
**).
Dans sa réponse étayée et sans langue de bois, A.Vidalies a vraiment voulu donner des gages pour l'avenir. Néanmoins, les promesses, aussi aimables soient-elles, ne peuvent masquer les difficultés du moment... Le CAF considère d'ailleurs que "
de nombreuses initiatives sont encore à prendre, par-delà même la question des infrastructures. Elles permettraient, affirme D.Léandri,
de redonner rapidement de la compétitivité à nos entreprises, du sens à l'action publique tout en préparant Seine-Escaut."
NOTE => (*) - Discours d'Alain Vidalies à L'AG du CAF, le 7 avril 2015
=> (**) - Discours de Didier Léandri à l'AG du CAF, le 7 avril 2015