C'est le
Courrier-Picard qui l'affirme ce matin : Alain Gest, président de "Voies Navigables de France"
depuis le 4 février 2009, présenterait aujourd'hui même sa démission (
*) à son Conseil d'Administration. Le député (UMP) de la Somme avait succédé à François Bordry (président de VNF pendant 14 ans), en abandonnant toutefois beaucoup des responsabilités et des prérogatives de son prédécesseur, au profit de son directeur général.
Cette démission n'est pas vraiment une surprise puisque le mandat qui lui avait été confié venait à échéance. Alain Gest aurait donc dû faire acte de candidature pour un très hypothétique (étant donné son engagement politique) renouvellement de son mandat d'administrateur, le mois prochain. Il a préféré se retirer et "
retrouver une totale liberté de parole" rapporte le journal picard.
Mais cette "liberté retrouvée", promet un débat houleux à l'Assemblée Nationale lorsque l'avenir du canal Seine-Nord Europe sera à nouveau, et sans doute très prochainement, dans l'hémicycle. En charge, depuis 8 mois, d'une "mission de reconfiguration" du "grand projet", le député (PS) du Nord, Rémi Pauvros, devrait en effet remettre, dans les prochains jours, ses conclusions et propositions au ministre des Transports...
(*) NOTE => Dans son communiqué publié à la sortie du conseil d'administration de VNF, le 28 novembre, Alain Gest annonce officiellement "sa décision de ne pas solliciter le renouvellement de son mandat d'administrateur qui s'achève le mois prochain". Il ne s'agit donc pas à proprement parler d'une "démission", comme nous l'écrivions ce matin, mais d'une "non-candidature"...