Fluvial - Février 2022

occupants du 1 er bateau. Un homme pressé ! Patience et prudence sont les 2 mères d’un bateau bien gardé, ai-je envie de lui rappeler. À l’écluse de Bassou, dont le bajoyer est très pentu, des pontons flottants ont été installés. Comme ils se maintiennent au niveau de l’eau, il est possible d’y attacher les amarres. Ce système permettra sans doute bientôt de se passer d’un éclusier. Basile et Séraline descendent les vélos du bateau et partent avec Ortie. Ils attraperont nos amarres dans les 2 écluses suivantes. Pause-déjeuner au niveau de la dérivation de Gurgy, près du pont des Chaumes, à un ancien quai de char- gement. Les entrepôts sont aujourd’hui occupés par une ferronnerie. Pendant que le repas chauffe, je fais un tour à vélo jusqu’à Gurgy, à 2,5 km. Le village est agréable et paraît très vivant malgré sa petitesse. On y trouve pharmacie, supérette, boulangerie, coiffeur, restaurant, et aussi une agence postale. La halte flu - viale est accueillante et… complète pour ce midi. Nous avons bien fait de nous arrêter avant. Une grande sculpture anime la place de la mairie, et des oiseaux métalliques s’ébattent dans le jardin d’un particulier. D’écluse en écluse, notre équipage s’est organisé : tandis que Basile ou moi pilotons, Jacques et Marie-Claire gèrent les amarres, aguerris à les laisser filer pendant l’éclusée et à les rouler soigneusement en fin de manœuvre. Basile et Séraline sont les “bondis- seurs” : ce sont eux le plus souvent qui sautent à terre pour les amarrages. Bien sûr, tous ces rôles sont interchangeables et tout le monde pilote tour à tour. Auxerre, une ville toujours tournée vers sa rivière Le dimanche dans la soirée, nous voici déjà à Auxerre (à prononcer “Ausserre” pour respec- ter une ancienne orthographe aujourd’hui oubliée et ne pas être définitivement classé(e) “touriste”) après environ 6 h 30 de navigation. Nous nous amarrons derrière 2 Linssen Grand Sturdy, quai de l’Ancienne-Abbaye. Après un passage à la capitaine- rie du port de plaisance, gérée par la société Aquarelle (voir encadré), nous nous branchons à quai et rechar- geons notre cuve à eau. Notre rallonge comme notre tuyau d’eau étant trop courts pour atteindre la borne, Aquarelle nous prête des rallonges en échange d’une caution. Le lendemain, nous passerons la journée à Auxerre. Le matin, travail pour moi et balades pour le reste de l’équipage. L’après-midi, nous déjeunons sur la terrasse du restaurant Le quai, place St-Nicolas. Puis nous retrouvons notre guide-conférencier, Didier Doré, pour une visite du cœur de la ville, l’un des ensembles médiévaux parmi les mieux conservés de France avec encore quelque 530 maisons à pans de bois. Auxerre s’est étendue à la hauteur d’un ancien gué, en rive gauche de la rivière, à l’extérieur du méandre pour éviter les crues. Située sur l’un des plus Le chantier naval passion de Simon Evans Le chantier Evans Marine, créé à la limite de Sens (Yonne) en 1986, a pris ses marques à Migennes en 2010. Simon Evans y propose carénage, restauration de coques métalliques, polyester ou bois, menuiserie, ébénisterie, électricité, ins- tallations électroniques, chaudronnerie, transformations et aménagements. Le chantier, en bord d’Yonne, dispose d’une grue pour soulever des bateaux jusqu’à 40 t. Simon Evans (1) restaure et collectionne les canots de sauvetage, dont plu- sieurs sont visibles sur le chantier. (1) voir Fluvial n° 280 (mars 2018). Auxerre et ses clochers depuis le quai d’Aquarelle. Simon Evans devant l’un de ses précieux canots de sauvetage. 56 Fluvial n° 319

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