Fluvial - Février 2022

Aigues-Mortes et la cage aux enfants Après un matin crêpes et ordinateur (pour moi), lec- ture (pour Vincent et Ariane) et pâte à modeler (pour Margot), nous décidons de faire le détour par Aigues- Mortes. Arrivés au port, nous trouvons de la place au bout d’un ponton derrière un bateau privé. Nos 2 amarres sont convergentes, le vent fort, et rien n’em- pêche notre bateau de rentrer dans la poupe de son voisin. Vincent m’explique alors ce qu’est une amarre de garde. Sous ses indications, je reprends l’amarre arrière du bateau, fixée sur le ponton, et je l’attache à l’avant du bateau pour l’empêcher d’avancer. Notre voisin néerlandandais, qui nous a aidés à amarrer, admire la manœuvre. À Aigues-Mortes, c’est opéra- tion “touristes” : soda en terrasse, glace à l’italienne et lèche-vitrine. Sous la tour Constance, Vincent nous confie : « Ma mère nous racontait qu’on enfermait les enfants pas sages là-haut, dans la cage au-dessus de la tour. Cela m’a longtemps terrorisé. » En repartant, nous faisons des ronds dans l’eau devant le pont ferro- viaire mobile de la Radelle, qui refuse obstinément de s’ouvrir (3) . Le vent forcissant, nous choisirons finale - ment de quitter Aigues-Mortes par l’embranchement qui nous y a menés, sans attendre l’ouverture du pont. Nous passerons la soirée et la nuit à Gallician, le bateau à demi caché sous un laurier-rose. À vélo et en bateau de Gallician à St-Gilles Au matin, Thomas, Valérie et les enfants nous rejoignent pour la journée. L’équipage est au com- plet pour ce 14 juillet. Thomas, Vincent et moi partons pour une 1 re balade à vélo de 10 km à la découverte des mas et des vignes de Vauvert, et revenons par le pont des Tourradons. L’après-midi, Thomas et moi quittons le bateau, toujours à vélo, pour longer la réserve natu- relle régionale du Scamandre (4) et l’étang du Charnier (échasses, ibis falcinelles, foulques macroules et nid de cigognes avec 4 petits…). Nous poussons jusqu’à St-Gilles, où l’équipage doit nous rejoindre à bord de Cornélia . Après avoir traversé le pont d’Espeyran, Deux Tarpons 42 pour une grande famille Jany Chabrier tenait à fêter en beauté ses 80 ans, ses 60 ans de mariage et les 60 ans de sa fille. Elle a donc loué à Carnon 2 Tarpon 42 des Canalous et embarqué 16 membres de sa famille, dont 9 de ses petits-enfants, pour une croisière sur le canal du Rhône à Sète. Nous avons croisé à 3 reprises leur remuant et joyeux équipage familial. 1 - Amarrage au piquet aux portes du Vidourle. Margot tient bon l’amarre. 2 - Il n’y a plus de pain ? On fait des crêpes ! 3 - En route pour une balade à Aigues-Mortes. 4 - Les cigognes ont élu domicile au Centre de découverte du Scamandre, en bord de route, à Gallician. 1 2 3 4 Jany Chabrier et sa famille au port d’Aigues-Mortes. Fluvial n° 319 47