Fluvial - Février 2022

nous découvrons un nouveau jeu de société, le Splendor. Et c’est Margot qui gagne… Vamos à la playa, oh, oh, oh, oh, oh ! Le lundi matin, nous partons tous les trois à vélo pour découvrir la cathédrale de Maguelone. Je me souvenais, dans les années 1980, d’une bâtisse qui surgis- sait de la garrigue. C’est maintenant un ensemble touristique avec point accueil, jardin, audioguides, restaurant et cave à vin. Nous suivons les cyclistes qui passent devant la cathédrale et découvrons une belle grande plage. Maillot de bain ou pas, nous sautons tous les trois dans l’eau ! Le sable est d’une finesse délicieuse sous les pieds, et la pente assez douce pour avoir pied longtemps. Le reste de la journée se passe en sieste, balade et jeux. Dans la nuit, nous sommes réveillés, Thomas et moi, par le bruit énorme d’une tempête. Le vent souffle au point que je ne me risque qu’avec précaution sur les passavants pour aller vérifier les amarrages. Le bateau devant nous vire d’un côté, de l’autre, les arbres plient et se balancent sous la puissance du souffle. Puis, au bout de 20 min, alors que nous nous tenons toujours, effarés, sur la terrasse arrière mainte- nant en désordre, tout s’apaise. Nous allons nous recoucher un peu sonnés, mais rassurés. Au matin, le plan d’eau est tout à fait calme, les goélands ont repris leur surveillance sur les pieux de bois. Vincent et Ariane nous rejoignent, tandis que Thomas repart travailler avec leur voiture. Et la nou- velle équipe retourne à la plage ! La balade à vélo d’environ 1,3 km est vraiment très agréable. Pour les allergiques à la bicyclette, un petit train relie toutes les 10 min passe- relle, cathédrale et plage. « C’est vous qui nous avez traités de c… ? » Il est temps de faire demi-tour et de retourner vers Bellegarde. Nous n’avons parcouru que quelques kilo- mètres quand un homme en barque à moteur nous annonce tout sourire en nous croisant : « Vous allez être coin - cés ! » Effectivement, un peu plus loin, 3 barges réunies autour d’une plate- forme d’extraction de sédiments bloquent le canal. Nous nous main- tenons au milieu de la voie d’eau une bonne vingtaine de minutes jusqu’à ce qu’une barge soit chargée et libère le passage. En nous croisant, le pilote du pousseur nous crie : « C’est vous qui nous avez traités de c… à la V.H.F. ? - Ben non, répond Vincent, d’abord on n’a pas la V.H.F., puis on n’est pas énervés. - Alors c’est le gars qu’est derrière ; il est pas prêt de passer, lui, j’vous l’dis ! » C’est là qu’on est contents d’être restés calmes… Après ces noms d’oiseaux, le festival de plumes continue avec le retour des guêpiers, des flamants roses puis des huîtriers pie en vol. Au soir, nous nous amarrons à nouveau à l’amont des portes du Vidourle sur la berge en palplanches. Cette fois, nous y sommes seuls. Aumenu, hamburgers végétariens et Cranium, un jeu de société pour enfants avec devi- nettes, mimes et pâte àmodeler. Sympa. 1 - Soirée Splendor. 2 - Au bout de la passerelle du Pilou, la plage… 3 - Le dragage du canal est en cours. Les barges chargées de sédiments se succèdent. CROISIÈRE 1 2 3 46 Fluvial n° 319

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