Fluvial - Février 2022

étape du chemin de Compostelle, et l’atypique église St-Martin. Sur le che- min du retour, voici une vieille bâtisse à 2 tours, l’une ronde, l’autre carrée : il s’agit de la Maison Perrotin, qui servit aux frères Chappe pour expérimen- ter leur système. Nous rejoignons le bateau, amarré à quelques mètres de la Maison du passeur, dont l’office dura jusqu’au XIX e siècle. L’échauguette est encore décorée des armes des sires de Champagne. Le chant grégorien au pinacle Après le déjeuner, Patricia et Patrick vont expérimenter la gymnastique digestive à l’écluse de Parcé…Vers 16 h, après être passés devant le village d’Avoise, où il faut s’arrêter lorsqu’on a le temps pour soi, nous longeons la belle ferme fortifiée de La Lor- tière, puis, une demi-heure plus tard, sommes à l’écluse de Juigné, où œuvre la souriante Héléna, dont le grand cha- peau ensoleille les bajoyers ! Au loin se profilent les murs formidables de l’abbaye de Solesmes (6) , haut lieu du chant grégorien. Là, on trouve 2 pon- tons pour s’arrêter : avant et après le pont, sur l’une et l’autre rive. L’en- trée se trouve à l’autre extrémité des bâtiments, à côté de l’église abbatiale. Dans celle-ci, une mise au tombeau, splendide ensemble de sculptures dans le transept sud. Face à lui, dans le transept nord, un autre ensemble tout aussi extraordinaire est consacré à la Vierge. Avec un peu de chance, on peut assister à l’un des offices, entre laudes le matin et complies le soir, mais c’est à peu près tout, car l’abbaye ne se visite pas. Les chants de ces bénédictins qui semblent sortis du fond des âges sont de toute beauté, et le cérémonial est un moment très émouvant. Arrivée à Sablé-sur-Sarthe Nous sommes au terme de notre voyage. Quand on y songe, le nombre de choses que nous avons vues pen- dant ces quelques jours est assez invraisemblable. Pour l’heure, il nous reste à découvrir Sablé-sur-Sarthe et ses trésors : la vieille ville offre aux amateurs des découvertes nom- breuses dans les ruelles qui grimpent vers le château et son parc. Ces 2 derniers sont aussi sources d’émer- veillement , le château pour son architecture classique XVIII e siècle et sa vue époustouflante sur la Sarthe, et le parc pour le plaisir ainsi que la paix qu’il procure en flânant entre ses grands arbres multicentenaires. Ils sont entourés des restes de l’ancienne forteresse, dont on voit encore les tours et l’une des entrées. Dans Grande rue, l’étonnant musée consacré à l’aéro- station célèbre avec brio les débuts de 1 - Le moulin d’Ignières. 2 - Stéphane et Christelle Chureau (Parcé-sur- Sarthe). 3 - La tour St-Pierre (Parcé-sur-Sarthe). 4 - La Maison Perrotin (Parcé-sur-Sarthe). 5 - Déjeuner à Parcé. 1 2 3 4 5 Fluvial n° 319 31