Fluvial - Février 2022

Cap sur Noyen Après une superbe ratatouille à la façon d’André, notre escargot sur l’eau repart en début d’après-midi. Après le pont, nous laissons sur la gauche l’ancien moulin de La Suze, et entrons dans l’écluse sous un ciel de plus en plus menaçant. Un petit coup de trompe pour préve- nir l’éclusier de notre arrivée, et la sassée commence. André va l’aider à ouvrir les vantelles. Sur notre trajet, toutes les écluses sont manuelles et manœuvrées par des éclusiers. Non seulement il est agréable de se lais- ser chouchouter, mais cela donne lieu à chaque fois à un petit échange informatif sur la région, ce qu’il y a à visiter, voire un échange de vues sur les sujets les plus divers. Thomas, l’éclusier, manœuvre ses portes avec précision et rapidité. Ici, pas de signaux lumineux, mais un astucieux système de panneaux ronds colo- rés : bleu, l’écluse est en libre-service ; rouge, elle est en manœuvre ; jaune, l’éclusier(e) est disponible, mais dans la maison, et attend un signal. Notre navigation continue entre les arbres, puis longe des champs où vaches et veaux nous regardent avec un air interloqué. Le bateau ronronne comme un chat heureux, et se révèle facile à conduire et stable. À l’approche de Fercé-sur-Sarthe, la pluie tombe, de plus en plus violemment, et les essuie-glaces peinent à éva- cuer toute cette eau. La buée rend encore plus difficile la conduite, et nous continuons notre chemin vers l’écluse sans nous arrêter au village. Arrivés à celle-ci sous des trombes d’eau, coup de trompe, mais… personne. Nous patientons en nous laissant tranquil- lement dériver, et bientôt l’éclusière sort en profitant d’une accalmie entre les gouttes, et s’excuse. Nous la remercions et l’assurons que nous pouvions attendre quelques minutes, car nous étions au sec. Puis Patricia et Patrick sortent manœuvrer les amarres… Noyen-sur-Sarthe et ses surprises Après l’écluse, la pluie se calme un peu, mais c’est encore du vent, des arbres qui bougent sur une Sar- the relativement apaisée, avec néanmoins les petits cratères des gouttes qui tombent. En arrivant sur Fémusson, on aperçoit même un coin de ciel bleu. Plus loin, nous laissons sur notre droite le petit châ- teau de Verdelles, élégante bâtisse classique. Vers 17 h, nous arrivons au viaduc S.N.C.F. de Noyen-sur- Sarthe, auprès duquel se situe la halte fluviale. Il reste une seule place libre quasiment sous le pont, sans électricité, mais nous sommes attentifs à notre consommation, et nos réserves sont suffisantes pour la soirée. La capitainerie est juste à côté, et nous 1 - L’ancien moulin de La Suze-sur-Sarthe. 2 - André à la manœuvre à l’écluse de La Suze (n° 6). 3 - Château de Verdelles (Noyen-sur-Sarthe). 4 - La halte fluviale de Noyen. 1 2 3 4 28 Fluvial n° 319

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