Fluvial - Février 2022

Florent Courbez, le responsable régio- nal de Le Boat. Nous sommes pressés de gagner le canal du Nivernais et franchissons sans attendre l’écluse de descente en Loire. Par ces conditions estivales, c’est une agréable balade, mais qui peut être plus tonique lorsque le courant se fait plus vif. Il est possible de s’amarrer en Loire, juste en aval du pont, au quai situé devant la crêperie Le courlis. Ce dernier est assez proche du centre-ville, mais nous choisissons d’avancer jusqu’au port St-Thibault de St-Léger-des-Vignes. Finalement nous fuyons face à un environnement bruyant, déplaisant et aux bornes ne délivrant ni eau ni électricité. Nous passerons finalement un séjour agréable au petit quai situé à peine plus haut, en aval de l’écluse 34. Les commerces sont proches, mais nous avons profité de notre passage pour nous arrêter au Marché du p’tit Léo (11) , une épicerie associative qui propose d’excellents produits bio, locaux, et assure la livraison à bord. C’est à vélo que nous partons visiter Decize et c’est une erreur à ne pas commettre ! La ville ne dispose d’aucune piste cyclable et sa traversée est particuliè- rement dangereuse. C’est d’autant plus vrai que le flot de voitures emprunte 5 ponts successifs, créant autant de rétrécissements. Mieux vaut mar- cher, en suivant le circuit balisé qui offre de découvrir les vestiges des fortifications et les monuments de cette petite ville, fort agréable par ail- leurs. Depuis la tour Guy-Coquille, on gagne le couvent des Minimes et son cloître. On passe sous la porte du Mar- quis d’Ancre qui marquait l’entrée de la ville, et on suit des yeux les tours et échauguettes qui la défendaient. Désormais ces murailles abritent de pacifiques nichoirs. Le retour se fait en s’arrêtant à chaque pont pour appré- cier les diverses vues de cette ville aux 5 cours d’eau. Le long de la Vieille Loire, la promenade des Halles forme une véritable cathédrale verte. Dans ce bras envahi de végétation, quelques bateaux traditionnels sont amarrés. Eux seuls, avec leur fond plat, peuvent remonter ici sans risquer de s’échouer. Nous passons saluer le toueur Ampère V , qui assurait autrefois le passage en Loire en se déhalant, lui et son train de bateaux, sur une chaîne posée au fond. Malheureusement, le centre d’inter- prétation est désormais fermé, mais le bateau reste visible, tout comme le bel ouvrage où se plaçaient les bateaux en attente de remontée. C’est là que l’on peut voir la borne qui marque l’ori- gine du canal du Nivernais, mais aussi admirer la perspective sur la Loire et la ville dans la lumière du soir. 1 - La tour Guy-Coquille inaugurée le 23 septembre 1849 (Decize). 2 - Une élégante échauguette (Decize). 3 - Seuls les bateaux à fond plat peuvent encore remonter la Vieille Loire ! 4 - Le toueur remorquait les bateaux sur la Loire (St-Léger-des-Vignes). 5 - La belle perspective sur la Loire couvre l’ancien parcours du toueur. CROISIÈRE 1 2 3 4 5 Fluvial n° 319 11