Comme prévu, mais avec une petite heure de retard, "Dame Périnelle" a rejoint le lit du Cher, à 19h, samedi dernier.
Une mise à l'eau médiévale, festive et jubilatoire, comme les "bateliers du Cher", emmenés par leur fougueux président, Michel Patois, savent si bien le faire. La foule et le soleil étaient au rendez-vous de Savonnières.

Il aura donc fallu quatre ans de travail pour reconstruire ce "Scute", à l'ancienne : sans clous, ni vis, ni boulons (on désigne sous le nom de "Scute", un grand nombre de bateaux à fond plat, aussi bien fluviaux que côtiers, typiques du Moyen Age).

Les recherches menées par François Beaudouin, à partir de quelques vestiges réunis par l'écomusée de Montjean-sur-Loire, ont permis à l’association des Bateliers du Cher de fabriquer ce bateau, en faisant appel aux techniques et aux gestes ancestraux. Les planches de chêne ont été assemblées à clins, avec des chevilles, et calfatées à la mousse végétale.

Depuis 1993, les "Bateliers du Cher" ont déjà fait renaître plusieurs bateaux typiques de la Loire et du Cher. Le premier, la "Saponaria" , une toue cabanée de 13m, pesant 6 tonnes, a été inauguré en 1994.

Rappel : dans le n°170 de FLUVIAL (mars 2007)  - "Le Scute de Savonnières, une construction à l'ancienne"