Depuis le début de l'année, les portes à guillotine du Vidourle (PK26,5 - ancien PK55,1 - du canal du Rhône à Sète) ont été très souvent manœuvrées. En cause, d'une part, la fréquence des  menaces de crues cette année, et, d'autre part, l'envahissement des rails des portes par les moules et les concrétions calcaires des "cascails" qui ont colonisé l'ouvrage et qui nécessitent maintenant, au moins deux fois par an, l'intervention de plongeurs.

À chaque fois que la cote d'alerte-crue du Vidourle est atteinte, à chaque menace de "Vidourlade", les portes de garde du Vidourle ferment la navigation sur le canal du Rhône à Sète pour laisser passer la rivière. S'ensuit quelques jours après la réouverture, une vérification du bon fonctionnement des portes et un nouvel arrêt de la navigation pendant quelques heures.

"Vidourlade" : désignation plaisante d'une menace qui l'est beaucoup moins, celle d'une crue du Vidourle. Les débordements de la rivière sont fréquents, brutaux et souvent catastrophiques comme celui de septembre 2002 qui a ravagé Sommières.

"Cascails" : nom populaire attribué à un ver tubicole d'origine australienne , Ficopomatus enigmaticus, introduit dans les ports bretons, par les coques des bateaux, dans les années vingt (cf : la vidéo de Thalassa "cascail attack")  et qui a progressivement envahi les zones lagunaires du Languedoc. Il y prolifère de façon inquiétante depuis une dizaine d'années, à la façon des coraux, en formant de grosses masses grisâtres de concrétions calcaires.