Après sept années de présidence, Gilbert Valentin a cédé le macaron à Pierre Peeters. Élu le 1er avril dernier, Pierre Peeters est le huitième président de l’Association nationale des plaisanciers en eaux intérieures (A.N.P.E.I.) fondée par Yves Borbeau en janvier 1985, et qui compte aujourd'hui 1.200 adhérents. Nous l’avons interviewé à 2 jours de son départ pour… une transat.
Retraité du secteur de la chimie, Pierre Peeters s’est toujours passionné pour les bateaux. D’abord pour les bateaux de mer : il est d’ailleurs propriétaire d’un voilier. Mais le voileux habite Metz sur la Moselle : «
un véritable nœud de navigation. À 8 reprises, je me suis rendu en méditerranée via les canaux : Metz-Port-St-Louis-du-Rhône ! Aller-retour : on démâtait à Port-St-Louis et on remontait. Une sacrée aventure ! »
En 2003, ses amis du port de Metz lui parlent de l’A.N.P.E.I. Pierre Peeters a la fibre associative et décide d’assister à une première réunion. De fil en aiguille, il deviendra le délégué régional Alsace-Lorraine, puis son président. Aujourd’hui, son agenda fluvial est bien rempli. P. Peeters s’occupe de l’animation du Y.C.M. (Yachting Club de Metz), basé à Scy-Chazelles, un port construit et animé par les adhérents du club, qui compte aujourd’hui 137 bateaux. Et bien sûr de l’A.N.P.E.I. : «
Nous travaillons avec les offices de tourisme et les collectivités, avec Voies navigables de France, la Chambre nationale de la batellerie artisanale, le syndicat "La Glissoire", les loueurs, les ports… pour améliorer les aménagements et la sécurité, protéger le patrimoine, sauvegarder les paysages, veiller à l'hygiène, gérer les déchets... Pour L’A.N.P.E.I., la priorité c'est la continuité du réseau : Les liaisons interbassin et le maintien d’une batellerie de fret sur le Freycinet, c’était et cela reste pour nous absolument primordial ».
Le fort engagement de l'association porte un peu partout ses fruits, comme sur le canal de la Sarre, par exemple. Mais il reste beaucoup à faire : «
Nous avons de grandes inquiétudes pour le canal de Bourgogne ; il y a urgence ! L’A.N.P.E.I. était engagée avec la région Bourgogne dans le cadre de la régionalisation des voies secondaires, dont l’expérience ne se poursuivra pas faute de moyens ». Enfin, Pierre Peeters se dit très préoccupé par les concessions accordées aux grosses sociétés pour la gestion des ports, et il se positionne en observateur vigilant : «
Nous sommes inquiets, car les tarifs pratiqués dans le cadre de ces concessions ont une tendance fâcheuse à augmenter de manière exponentielle »...