Vous naviguez actuellement sur le site historique du magazine Fluvial, veuillez prendre en compte que les informations présentes ne sont plus mises à jour.
pour retrouver, dans les archives, un murmure particulier ou plus ancien, utiliser le moteur de recherche ci-dessous :
Loreleï |
Le naufrage du "Waldhof" paralyse toujours le Rhin au niveau de Saint-Goar |
2011-01-28 - 18:20 |
Le naufrage du "Waldhof" continue de faire les gros titres en Allemagne. Ce chimiquier de 110m qui s’est couché aux pieds de la "Loreleï", le 13 janvier dernier, avec 2.400 tonnes d’acide sulfurique dans ses cuves, est une bombe d'hydrogène. D’où le luxe de précautions déployées par les sauveteurs pour injecter de l'azote dans les sept citernes et en extraire l'hydrogène.
Les risques d'explosion sont tels qu'à chaque intervention, la navigation montante (la seule partiellement autorisée) doit être arrêtée, comme sont arrêtés également les trafics ferroviaires et routiers autour de la zone du naufrage.
Autre menace prise très au sérieux : le risque de glissement de l'épave dans la dépression qui se creuse à l'avant du bateau-citerne sous l'effet du courant. C'est la raison pour laquelle le trafic avalant reste totalement interdit.
Les autorité allemandes estimaient ce soir, vendredi 28 janvier, que les opérations de renflouage pourraient prendre encore une quinzaine de jours. 300 bateaux sont donc toujours immobilisés dans les ports Rhénans, comme à Strasbourg où, d'après la revue "Navigation Ports & Industries" (NPI), le terminal Nord serait transformé en parking à bateaux.
On ignore toujours la cause de ce tragique accident qui a coûté la vie à deux des membres d'équipage. Mais les hypothèses et les rumeurs vont bon train : formation d'une carène liquide à la suite d'un choc ou d'une mauvaise manœuvre, fatigue de l'équipage (l'accident aurait eu lieu à 4h du matin), erreur dans le chargement des citernes, mise en cause de la double coque...
Il faut surtout retenir que ce passage au pied du célèbre rocher de la Loreleï est l'endroit le plus étroit du fleuve entre la Suisse et la mer du Nord. Le courant y est très violent en temps de crue, et les nombreux rochers immergés sont responsables de beaucoup d'accidents de navigation. C'est sans doute l'origine de la légende qui prête à la "Loreleï" une voix si mélodieuse que son chant envoûterait les marins et les ferait chavirer...
NOTE 1 => Le 19 janvier, en fin d'après-midi, c'est un automoteur de 67m battant pavillon français, l'"Arna", qui le premier a accepté de tester, à vide et montant, le passage le long du bateau-citerne échoué.
NOTE 2 => Le Service de la Navigation de Bingen (WSA-Bingen) met en ligne une ou deux fois par jour un communiqué (en allemand) destiné à la Presse. À ce jour, 27 communiqués accompagnés de photos retracent la chronologie des évènements.
les derniers murmures | Réagir à ce murmure |