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• Monument historique

  Barrage de Nitray sur le Cher : affaire (presque) classée

  2010-09-23 - 17:53

  Le président du syndicat du Cher canalisé, Pierre Lestoquoy, aurait bien aimé pouvoir l'annoncer au cours des journées du Patrimoine. Mais la confirmation de l'inscription du barrage de Nitray à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques ne lui était pas encore parvenue...
  
  Pourtant, cette excellente nouvelle - gage du maintien et de la sauvegarde du plus beau des barrages à aiguilles du Cher - aurait ravi les centaines de passionnés qui ont suivi, samedi et dimanche dernier, la visite guidée par l'ingénieur en charge du Cher canalisé, Vincent Loison. Un parcours découverte proposé, depuis le port de Chandon jusqu'à l'écluse de Nitray,  par le syndicat mixte du Pays Loire-Touraine, le syndicat du Cher canalisé qui gère la rivière en Indre-et-Loire, et l'association des Amis du Cher canalisé.
  Un futreau et une toue cabanée, le "Valchantray", assuraient une navette fluviale pendant ces deux journées ensoleillées.
  
  Présidée par le préfet de région, la Commission régionale du patrimoine et des sites (CRPS) avait donné, le 8 décembre dernier, un avis favorable à l'inscription du site de Nitray à l'inventaire. Un avis rendu à l'unanimité de ses 32 membres, ce qui n'est pas fréquent. La Commission avait même préconisé le classement de l'ouvrage.
  
  Mais c'est au Préfet de prendre ou de refuser un arrêté d'inscription, et son silence devenait inquiétant. 
  Emmenés par un certain Josselin de Lespinay, spécialiste reconnu de la canne à mouche en bambou refendu, les "apôtres de la libre circulation des eaux", opposants résolus au maintien des barrages, faisaient le siège de la préfecture.
  Aux dernières nouvelles, cependant, ils auraient perdu la partie et le préfet s'apprêterait à signer l'arrêté d'inscription... 
  
  NOTE 1 => Le site exceptionnel de Nitray comprend :
  - un barrage mobile à aiguille construit en 1841, et qui s'escamote aux fortes eaux (couché en automne et remonté au printemps) ;
  - un déversoir, à 200 m en amont de l'écluse, en tête d'un bras de décharge ;
  - un ancien moulin situé sur une île au droit du barrage ;
  - une écluse fermée par des portes busquées en bois à balanciers ;
  - une maison éclusière en pierre de taille, identique aux 15 autres établies le long du Cher canalisé ;
  - enfin, cas unique sur le Cher, l'écluse est placée à gauche du barrage du fait de la position occupée par le moulin.
  
  NOTE 2 => À consulter : FLUVIAL n°150 (mars 2005) - "Le Cher, paradis des tractables... mais rivière en sursis ?"
  
• Voies d'eau : CHER
  Longueur : m

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